La hiérarchie des méthodes de chirurgie réfractive au laser est assez claire depuis quelques années. Le Lasik est la plus fréquente et la plus utilisée, la PKR étant l’alternative la plus souvent considérée en cas de contre-indication. Mais, les avancées technologiques dont a récemment bénéficié le SMILE, son champ d’application de plus en plus vaste et le confort post-opératoire qu’il permet, vont certainement venir bousculer l’ordre des choses.

Chirurgie réfractive au laser SMILE : principe et avancées récentes

Contrairement au Lasik et à la PKR, pour traiter les amétropies, le SMILE ne se base pas sur une photoablation au laser des tissus afin de modifier la courbure cornéenne. En effet, alors que les deux premières méthodes mettent en jeu un faisceau laser « photo-abrasif » (laser Excimer), le SMILE utilise un laser Femtoseconde, équipement qui permet de réaliser des coupes d’une précision extrême. La correction nécessaire au patient est apportée en découpant dans sa cornée une minuscule galette dont la forme est calculée au cours du bilan préopératoire.

Jusqu’ici assez peu utilisé par rapport aux protocoles Lasik et PKR, il y a fort à parier que le SMILE prenne rapidement un nouvel essor. Cette technique bénéficie en effet de l’arrivée sur le marché du laser VisuMax 800, dernière génération de laser Femtoseconde. Cet équipement ultra perfectionné présente de nombreux avantages, dont une rapidité de découpe accrue, une plus grande précision et une sécurité encore meilleure.

Le SMILE va-t-il bousculer la hiérarchie établie des méthodes laser ?

La hiérarchie des méthodes laser est jusqu’ici relativement claire. Le Lasik est la plus pratiquée car c’est la plus polyvalente. Elle permet la prise en charge des amétropies, mêmes fortes, de la presbytie, et assure des suites opératoires confortables et une récupération rapide.

La PKR est parfois utilisée comme alternative au Lasik, par exemple si la cornée du patient est trop fine ou que ses activités l’exposent à des risques élevés de choc oculaire. Elle présente néanmoins quelques inconvénients : douleurs post-opératoires, même si elles sont légères, et temps de récupération visuel plus important qu’après Lasik.

Il est assez probable que les récentes avancées technologiques dont a bénéficié le SMILE, dernière-née des techniques de chirurgie réfractive au laser, viennent bousculer cette hiérarchie. Jusqu’ici, le SMILE était surtout choisi comme alternative au Lasik dans le traitement de la myopie, pour limiter le risque de sécheresse oculaire assez fréquent avec ce protocole.

Mais la gamme des troubles visuels traitables grâce au SMILE s’étend peu à peu. En particulier, la prise en charge de l’astigmatisme en routine avec le protocole SMILE est désormais grandement facilitée, en particulier par le système de contrôle de la cyclotorsion dont est équipé le VisuMax800. Et, le traitement de l’hypermétropie au laser Femtoseconde est en développement.

Bref, la polyvalence de cette méthode s’accroît. Elle permet par ailleurs des suites opératoires indolores et ne nécessite pas de porter de dispositif de protection mécanique de l’œil opéré dans la semaine qui suit l’intervention, contrairement au Lasik et à la PKR.