Comme le montrent les statistiques disponibles, le Lasik est une méthode sûre et efficace, qui donne généralement d’excellents résultats dès la première intervention : le taux de retouches nécessaires n’excède pas 3%. Néanmoins, des complications restent possibles en théorie, comme pour toute chirurgie, et leur nature doit être portée à la connaissance des patients.

Suites opératoires et effets secondaires fréquents du Lasik

Pour assurer la qualité du résultat du traitement et minimiser les risques de complications, il convient de respecter l’ensemble des consignes post-opératoires énoncées par le praticien.

Elles incluent notamment la protection mécanique de l’œil opéré les 7 premiers jours, un retour aux activités physiques de manière progressive et rythmé par le chirurgien, ainsi que le suivi strict du traitement prescrit, qui consiste principalement en des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires.

Sous ces conditions, les suites opératoires d’une intervention Lasik sont en général confortables et quasi indolores. Cependant, une gêne est souvent ressentie par le patient les premières heures, comme une très légère sensation de brûlure ou de corps étrangers dans l’œil.

Il est aussi assez fréquent que les paupières soient un peu enflées et il est normal que la vision soit brouillée le jour de l’opération. Ces légers désagréments sont néanmoins très temporaires et disparaissent en général dès le lendemain, moment auquel un bon nombre des patients constatent déjà une amélioration très significative de leur vision.

Par ailleurs, une sécheresse oculaire passagère est aussi fréquemment rapportée. Elle est transitoire la plupart du temps, les formes sévères ne concernant que 3% des sujets opérés 3 mois après l’intervention. Pour leur part, les éventuels phénomènes d’éblouissements, de halos lumineux et d’hyper-photosensibilité, régressent généralement en 2 ou 3 mois.

Quelles sont les rares complications possibles d’un traitement Lasik ?

Les chiffres disponibles le prouvent : les complications après Lasik sont rarissimes. Cependant, au même titre que pour tous les actes chirurgicaux, des risques existent, aussi infimes soient-ils, et il est du devoir déontologique du chirurgien d’en informer le patient.

Le taux d’occurrence des infections post-opératoires, complications les plus fréquentes, est d’environ 1%. Pour sa part, la « kératite lamellaire diffuse » correspond à l’inflammation de la zone cornéenne localisée sous le volet stromal. Elle n’est rapportée que dans 0,5% des cas.

Plus généralement, les autres problèmes liés à la création de ce capot cornéen sont encore plus rares. En per opératoire, il peut s’agir de difficultés rencontrées lors de sa découpe ou, après l’intervention, d’une opacification de la cornée due à une cicatrisation anormale, d’un déplacement du volet stromal ou encore de l’apparition de « plis » à sa surface.

Cependant, il semble que l’utilisation de plus en plus répandue d’un laser Femtsoseconde pour ouvrir le volet stromal diminue significativement les risques qui étaient auparavant inhérents à l’utilisation d’un kératome, sorte de micro-bistouri en contact mécanique direct avec les structures oculaires.

Enfin, la complication la plus grave du Lasik est l’ectasie secondaire qui peut se produire parfois des années après l’intervention. Les études à ce sujet montrent que cette déformation de la cornée est majoritairement observée chez les patients qui étaient porteurs d’un kératocône (contre-indication absolue au Lasik), non détecté au cours du bilan préopératoire. Le taux d’occurrence de l’ectasie secondaire est cependant très faible puisqu’elle ne touche que 1 patient sur 700 000.