Depuis que le LASIK est devenu, à juste titre, l’une des opérations laser de référence en chirurgie réfractive, des techniques plus anciennes comme la photokératectomie transépithéliale (ou TransPKR) souffrent d’un déficit de reconnaissance. C’est une erreur, car la TransPKR comme le LASIK, bénéficient toutes deux de la puissance et de la précision du Laser EXCIMER : découvrez pourquoi la PKR Transépithéliale conserve encore tout son intérêt de nos jours.
TransPKR (PKR transépithéliale) versus LASIK ou PKR : tout savoir sur les techniques
Une chirurgie réfractive cornéenne consiste à remodeler la cornée, pour modifier sa puissance réfractive et corriger une amétropie comme la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, ou la presbytie.
Remodeler l’épithélium cornéen serait toutefois illusoire, car celui se régénère, ce qui annulerait l’effet : la courbure doit se corriger en profondeur.
Pour atteindre la couche stromale plus profonde, une opération laser des yeux propose donc deux stratégies différentes :
- Soit éplucher la couche cornéenne comme la TransPKR, variante de la PKR (photokératectomie réfractive) ;
- Soit découper un volet cornéen, repositionné en fin d’intervention : c’est le principe du LASIK.
La Photokératectomie Réfractive (PKR) Transépithéliale se fait ainsi au moyen d’un laser Excimer, pour retirer la couche superficielle par photoablation.
PKR transépithéliale : tout savoir sur les avantages et les inconvénients
A la différence de la PKR conventionnelle, réalisée avec un instrument type kératotome, la TRANSPKR utilise le laser excimer pour vaporiser les cellules superficielles, d’où un geste plus rapide, plus précis et moins douloureux.
Cette avancée permet de traiter des indications plus larges que la simple PKR.
A la différence du LASIK, la TransPKR demande une cicatrisation naturelle de la cornée, sans formation d’un capot cornéen : cette chirurgie réfractive fragilise donc moins la cornée, d’où son intérêt chez les patients avec risques de chocs cornéens.
Elle permet aussi une meilleure régénération tissulaire, ce qui semble diminuer les risques de sécheresse oculaire comparativement au SMILE ou au LASIK. En revanche, la cicatrisation par TransPKR nécessite la régénération spontanée de l’épithélium cornéen, soit 5 à 7 jours.
Durant cette phase de cicatrisation, le patient peut éprouver des douleurs discrètes, un picotement, une sensation de brûlure et une vision trouble. Bien que légères, ces suites post-opératoires sont donc plus longues que le LASIK où le repositionnement du volet cornéen permet une récupération visuelle sur quelques heures à peine.
Trans PKR : avis sur les résultats
L’apparition du LASIK a été vue comme une révolution en matière de chirurgie réfractive, enterrant des techniques plus anciennes comme la PKR ou la TransPKR : c’est une erreur, et ces deux techniques doivent être considérées comme complémentaires, avec des indications précises au cas par cas.
Les résultats obtenus avec une opération des yeux au laser Trans PKR sont excellents, en particulier sur les myopies légères ou modérées, avec un intérêt majeur en cas de contre-indication au LASIK (cornée trop fine, trop irrégulière ou trop fragile par exemple). Elle peut s’envisager aussi en cas de kératocône suspect, pour ne pas fragiliser la cornée et limiter le risque d’ectasie.
Même si la récupération visuelle est un peu plus lente, elle est à terme équivalente au LASIK (délai d’un mois maximum), avec très peu de complications : les cas de sécheresse oculaire semblent moins fréquents, et les risques de complications par troubles de la cicatrisation restent exceptionnels.