Plus de 15 % des français seraient touchés par un astigmatisme sévère, expliquant que l’association hypermétropie / astigmatisme soit elle-aussi fréquente. Le patient hypermétrope et astigmate peut se voir proposer différentes opérations : quels sont les critères permettant de choisir pour éviter une opération des yeux ratée ?
Patient hypermétrope et astigmate : quels objectifs pour une opération ?
Hypermétropie et astigmatisme sont deux troubles visuels fréquents, nécessitant une correction de la puissance réfractive de l’œil très précise.
Quand le chirurgien opte pour un remodelage cornéen, l’opération des yeux au laser doit associer deux gestes complémentaires :
- Pour corriger l’hypermétropie, il doit augmenter la puissance réfractive en augmentant la courbure centrale d’une cornée trop plane ;
- Pour corriger l’astigmatisme, il doit redonner une courbure identique et homogène à tous les méridiens cornéens, pour reconstituer une cornée plus sphérique.
C’est pourquoi le remodelage cornéen d’un patient hypermétrope et astigmate demande un geste technique très précis, avec un laser de haute précision.
La correction laser doit être plus forte sur les méridiens les moins cambrés.
Durant des années, la correction de l’astigmatisme en chirurgie réfractive a été une intervention délicate : les lasers de dernière génération, avec assistance robotisée, ont changé la donne, avec des résultats le plus souvent excellents.
Quelle opération laser des yeux pour traiter un hypermétrope astigmate ?
Généralement, l’opération des yeux au laser reste la chirurgie réfractive de première intention pour corriger une association hypermétropie astigmatisme. C’est souvent un arbitrage entre deux techniques, PKR ou LASIK, la technique SMILE n’étant pas suffisamment adaptée à ce jour. Le LASIK reste la technique de référence, avec découpe d’un volet cornéen réclinable par laser femtoseconde, avant photoablation au laser excimer.
Les lasers de dernière génération permettent une découpe plus rapide et plus précise, avec un centrage parfait sur l’axe visuel : c’est une solution de choix pour l’astigmatisme, où l’irrégularité de courbure impose une solution sur-mesure.
Dans la photokératectomie réfractive PKR, ou sa variante TransPKR, la découpe du capot cornéen est remplacée par un épluchage de l’épithélium cornéen : la récupération visuelle est rallongée de quelques jours, avec parfois risque de régression secondaire, mais la technique peut s’envisager sur une cornée plus fine.
Quand choisir les implants pour corriger l’astigmatisme hypermétropique ?
Dans certains cas, l’opération laser des yeux peut être contre-indiquée chez le patient hypermétrope et astigmate. Il s’agit le plus souvent de contraintes cornéennes, sur une cornée trop fine ou trop irrégulière : c’est pourquoi le bilan réfractif reste essentiel avant toute décision, avec une mesure de l’épaisseur cornéenne et une étude topographique.
Ces contre-indications du laser portent aussi sur des amétropies trop sévères, où l’importance du remodelage cornéen nécessaire pourrait fragiliser la cornée.
Dans ce cas, le chirurgien peut proposer la pose d’implants intra-oculaires, avec deux types de lentilles artificielles :
- L’implant phaque vient en addition du cristallin, en se plaçant entre ce dernier et l’iris : il permet de traiter des amétropies avancées (hypermétropie jusqu’à 10 D et astigmatisme jusqu’à 5), et peut être retiré à tout moment ;
L’implant pseudo-phaque remplace le cristallin par une nouvelle lentille artificielle : cette chirurgie du cristallin clair permet de prévenir l’apparition prévisible d’une cataracte chez les sujets les plus âgés, généralement après 60/65 ans.