Étude de la résistance biomécanique de la cornée
QU’EST-CE QUE L’ÉTUDE DE LA RÉSISTANCE BIOMÉCANIQUE DE LA CORNÉE ?
L’étude de la résistance biomécanique de la cornée consiste à évaluer les propriétés biomécaniques de la cornée afin d’en déterminer les caractéristiques et de dépister certains troubles de la vue. À l’aide d’un instrument appelé ORA (Ocular Response Analyser), le praticien applique un jet d’air sur le dôme cornéen. La pression ainsi appliquée devient plus intense et déforme progressivement la cornée.
L’ORA mesure ensuite la déformation de la cornée avec une lumière infra-rouge. Cette lumière est émise de façon oblique sur la cornée, avant d’être captée par un récepteur photosensible. L’intensité de la lumière réfléchie par l’apex cornéen permet de mesurer l’aplanation de la cornée après l’application du jet d’air.
QUEL EST L’INTÉRÊT DE L’ÉTUDE DE LA RÉSISTANCE BIOMÉCANIQUE DE LA CORNÉE ?
Cette étude présente de nombreux avantages. Elle permet de dépister de nombreux troubles de la vue avec une très grande précision. L’étude de la résistance biomécanique de la cornée a lieu en deux temps :
- Une première mesure de l’aplanation cornéenne consécutive à l’application du jet d’air. La lumière est appliquée à mesure que la pression exercée sur la cornée chute.
- Une seconde mesure de l’aplanation, avant que la cornée ne retrouve sa forme initiale. Après la première aplanation, le profil cornéen devient concave en avant. La lumière infrarouge réfléchie est quasi-inexistante, avant de former un pic lorsque la cornée retourne à son état initial.
L’intensité de la lumière réfléchie permet ainsi d’établir les caractéristiques physiques de la cornée, et d’en évaluer l’élasticité et la viscosité, selon les mesures suivantes :
- L’hystérèse, c’est-à-dire le temps de réponse de la cornée face à la force appliquée.
- Le facteur de résistance.
- La pression intra-oculaire.
Ces mesures sont ensuite établies sur un tableau rendant compte du comportement de la cornée face à la pression de l’air. L’intensité des pics de lumière captée permet alors de déterminer l’existence de troubles de la vue. Par exemple, des pics de lumière faibles lors de l’aplanation peuvent traduire la présence de kératocônes, tandis que des pics forts peuvent trahir l’existence d’un glaucome.
À QUOI SERT L’ÉTUDE DE LA RÉSISTANCE BIOMÉCANIQUE DE LA CORNÉE POUR LA CHIRURGIE RÉFRACTIVE ?
Au-delà du dépistage des troubles de la vue, il est important d’apprécier les caractéristiques physiques de l’œil avant toute chirurgie réfractive, car cette dernière affecte nécessairement les propriétés biomécaniques de la cornée. Par conséquent, cette étude assure une plus grande sécurité opératoire. C’est particulièrement le cas pour les patients présentant une moindre résistance cornéenne. Les procédures comme le LASIK sont alors contre-indiquées, et d’autres chirurgies photo-ablatives comme la PKR et la TransPKR pourront être recommandées.
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