Aussi précises que soient aujourd’hui les techniques de chirurgie réfractive au laser, il peut arriver que le résultat obtenu ne corresponde pas exactement aux attentes du patient. Les données disponibles mettent cependant en avance des taux de satisfaction extrêmement élevés. Cependant, si cela se justifie de l’avis du praticien, il est toujours possible de recourir à une intervention secondaire pour peaufiner le résultat du traitement initial.

Opération laser des yeux au laser : des patients très majoritairement satisfaits

Les opérations de chirurgie réfractive qui mettent en jeu l’utilisation d’un laser peuvent se faire selon 3 protocoles.

La PKR puis le Lasik sont les deux plus anciens. Ils apportent la correction nécessaire au traitement des amétropies (myopie, astigmatisme, hypermétropie) et de la presbytie par photoablation au laser Excimer de la cornée, pour modifier son rayon de courbure en fonction des besoins du patient.

Le SMILE met pour sa part en jeu l’utilisation d’un laser Femtoseconde, instrument de découpe extrêmement précis, grâce auquel le chirurgien peut retirer de la cornée une sorte de petite galette. Les caractéristiques de ce lenticule (forme, orientation…) sont déterminées au cours de la phase préopératoire et permettent de corriger la myopie ou l’astigmatisme du patient.

Quel que soit le protocole utilisé, les taux de satisfaction post-opératoires sont très élevés et le nombre d’interventions « ratées » extrêmement faible. De nombreuses études viennent appuyer ces affirmations.

A titre d’exemple, l’une d’entre elles, publiée en 2015 (“Functional Outcome and Patient Satisfaction after Laser In Situ Keratomileusis for Correction of Myopia and Myopic Astigmatism”, Middle East African Journal of Ophthalmology) annonce un pourcentage de 98,5% de patients satisfaits ou très satisfaits après leur traitement au Lasik.

Plus rarement, il est pourtant vrai que la correction apportée peut parfois être inadaptée ou que l’intervention initiale induise des troubles persistants. Dans ces cas-là, une opération secondaire peut alors parfois être réalisée.

Intervention secondaire de chirurgie réfractive au laser : dans quels cas ?

Même si cela reste relativement rare, il peut arriver que la correction optique obtenue après le traitement initial ne soit pas totalement satisfaisante et qu’une intervention secondaire soit alors envisagée.

Cela n’est néanmoins pas systématique ou obligatoire. En premier lieu, il faut que la gêne ressentie soit persistante et suffisamment importante pour justifier une nouvelle chirurgie. L’avis du chirurgien est sur ce point essentiel. Par ailleurs, il est tout à fait possible de simplement améliorer le confort visuel par le port de lunettes dans certaines circonstances.

Dans d’autres cas, l’objectif de la deuxième intervention secondaire peut être de prendre en charge certains effets secondaires de la première. Il peut par exemple s’agir de la perception de halos lumineux, d’un léger dédoublement ou de troubles de la vision nocturne.

Dans tous les cas, la question se pose de savoir quelle technique opératoire utiliser. L’arbre de décision est alors assez simple. Ainsi, le protocole SMILE, par ablation d’une lenticule cornéen, ne peut pas être répété. Pour peaufiner le résultat obtenu, c’est donc une technique au laser photoablatif qui doit être envisagée, le plus souvent une PKR. Cette méthode est aussi fréquemment proposée pour améliorer la correction optique après un Lasik, sauf si l’épaisseur cornéenne restante après ce dernier est suffisante pour avoir de nouveau recours à ce protocole.