A priori, une fois la croissance de l’œil achevée, il n’y a pas d’évolution de l’astigmatisme. Cependant, il peut apparaître à l’âge adulte sous l’effet de causes variées, de nature traumatique, infectieuse ou pathologique. Par ailleurs, l’évolution classique de la vision vers la presbytie peut entraîner le ressenti plus « dur » d’un astigmatisme préexistant. Dans tous ces cas, la seule chose que le patient puisse exprimer est que sa vision se dégrade. Il convient alors de consulter un spécialiste le plus rapidement possible, pour poser un diagnostic précis et prendre les mesures médicales ou chirurgicales nécessaires.
Il y a une évolution de l’astigmatisme avec l’âge ?
L’astigmatisme est un défaut de vision qui est le plus souvent dû à la forme de la cornée : plutôt que de correspondre à une portion de sphère au rayon de courbure constant, elle est ovoïde. Dans ce cas, en théorie, une fois que l’œil a fini sa croissance, que ses dimensions sont définitives, il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une évolution de l’astigmatisme avec l’âge.
Évolution de l’astigmatisme : apparition ou aggravation du ressenti chez l’adulte
Apparition de l’astigmatisme chez l’adulte
Si, en toute rigueur, l’astigmatisme ne peut pas évoluer avec l’âge, quelques nuances s’imposent néanmoins. En premier lieu, sans parler d’évolution, l’astigmatisme peut apparaître une fois terminée la croissance oculaire.
Les causes sont alors diverses et incluent notamment un traumatisme oculaire, une infection ou bien les suites d’une intervention chirurgicale. L’origine d’un astigmatisme tardif peut aussi être de nature pathologique : kératocône, kératite, ou encore dystrophie cornéenne. Enfin, la cataracte peut aussi induire un astigmatisme, en raison de la déformation et de la modification structurelle du cristallin qu’elle entraîne.
Déclenchement de la presbytie et astigmatisme ressenti
Outre que l’apparition de l’astigmatisme est possible chez l’adulte, l’évolution classique de la vision fait qu’il peut être ressenti plus durement à partir d’un certain âge.
En effet, généralement vers 45 ans, le cristallin commence à perdre progressivement en élasticité : il devient moins capable de se déformer pour accommoder. C’est la presbytie. Or, chez certains patients, l’apparition de ce trouble visuel fait que l’astigmatisme, même léger ou modéré, peut devenir difficile à supporter.
Que faire si l’astigmatisme se déclenche ou est moins bien supporté ?
Généralement, quand sa vision se dégrade, tout ce qu’un patient sera capable d’exprimer est qu’il « voit moins bien », sans savoir de quoi il s’agit exactement. Néanmoins, cette simple constatation doit alors le pousser à consulter au plus vite.
C’est seulement après avoir réalisé l’ensemble des analyses nécessaires que le praticien peut poser son diagnostic. Or, en termes d’apparition ou de ressenti plus dur de l’astigmatisme, la diversité des causes évoquée plus haut induit forcément une immense variété de conduites à tenir au cas par cas.
Ainsi, si l’astigmatisme s’est déclenché sous l’effet d’une pathologie, c’est avant tout la prise en charge de cette dernière qui s’impose. Par exemple, dans le cas d’un kératocône peu développé, il peut s’agir de mettre en place le port de verres correcteurs adaptés. Plus tard, une prise en charge plus invasive peut s’avérer nécessaire, cross-linking ou pose d’anneaux intra-cornéens par exemple.
Hors pathologies, la chirurgie réfractive offre des solutions pour prendre en charge l’astigmatisme du patient en même temps que ses autres troubles visuels, qu’il s’agisse de myopie ou d’hypermétropie, accompagnée ou non de presbytie.
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