Destinées à soigner les amétropies et la presbytie, les interventions de chirurgie réfractive ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie, qui les considère comme des actes de confort. Le prix du traitement dépend de la méthode employée et ne peut être déterminé qu’après le bilan préopératoire. Certaines mutuelles proposent des forfaits qui autorisent un remboursement, plus ou moins important selon la nature du contrat souscrit.
Chirurgie réfractive : une palette étendue de méthodes
Pour traiter définitivement la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie, les méthodes au laser ont pour principe de modifier la courbure de la cornée, lentille convergente naturelle qui assure 70% de la réfraction oculaire.
Avec les protocoles PKR et Lasik, ce remodelage cornéen se fait en utilisant un laser Excimer qui permet de procéder par photoablation. Le SMILE consiste quant à lui à découper dans la cornée une minuscule lenticule avec un laser Femtoseconde, puis à le retirer, sa forme et son orientation permettant de corriger le trouble visuel du patient.
Lorsqu’un traitement au laser n’est pas la meilleure option pour le patient, parce qu’il présente des contre-indications ou parce que son trouble visuel est trop puissant, c’est alors la pose d’implants qui est recommandée.
Les implants Phake sont ceux mis en place dans la chambre postérieure de l’œil (derrière l’iris et devant le cristallin), de manière purement additive. Une autre technique consiste à remplacer le cristallin par une lentille artificielle au pouvoir correcteur adapté aux besoins du patient.
Le bilan préopératoire : une étape essentielle
C’est seulement après un bilan préopératoire minutieux et rigoureux que peut être choisie la méthode qui est la plus adaptée au patient. Au cours de cette étape cruciale, le trouble visuel du sujet est caractérisé (nature et puissance en dioptries). Par ailleurs, la cornée est étudiée (topographie cornéenne) pour déceler des défauts éventuels qui contre-indiqueraient une intervention laser, et la correction optique à apporter est précisément définie par des tests biométriques.
C’est uniquement sur ces bases-là que le praticien peut chiffrer le coût du traitement futur. Il dépend de la nature des implants à mettre en place (mono ou multifocaux, toriques ou non etc.) ou de l’ampleur du travail à réaliser sur la cornée au laser. Sur ce point, il convient de souligner le prix des équipements utilisés, qui impacte forcément le coût de la chirurgie. Un laser Excimer coûte environ 600 000 euros et il faut compter au moins 800 Keuros pour un Femtoseconde.
A quel remboursement s’attendre pour une intervention de chirurgie réfractive ?
Excepté dans le cas d’une pose d’implant pour le traitement de la cataracte, aucun remboursement n’est à attendre de la part de l’Assurance Maladie. Les règles sont en effet claires : puisque les troubles visuels soignés peuvent aussi être pris en charge par le port de verres correcteurs, les interventions de chirurgie réfractive sont considérées comme des actes de confort.
En revanche, de plus en plus de complémentaires santé proposent des forfaits optiques qui permettent des remboursements de niveaux variés. Ainsi, une fois le devis obligatoirement remis par le chirurgien, il est vivement conseillé de se mettre en rapport avec sa mutuelle pour connaître précisément les modalités d’un éventuel remboursement.
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