Quelle que soit la méthode utilisée, laser ou implants, la grande majorité des patients traités pour leur astigmatisme peuvent ensuite se passer de verres correcteurs, hors autres troubles visuels ou apparition de la presbytie par exemple. Pour cela, il faut bien sûr que la chirurgie soit bien réalisée mais aussi, c’est essentiel, que la technique opératoire choisie soit celle qui est la plus adaptée au patient.

Traitement de l’astigmatisme au laser

Le traitement de l’astigmatisme par chirurgie laser a lieu en mode ambulatoire, sous anesthésie locale par collyre, et dure généralement moins de 20 minutes pour les deux yeux.

Pour le réaliser, trois techniques peuvent être utilisées : le Lasik, la PKR et le SMILE. Elles visent toutes à corriger la forme ovoïde de la cornée, pour la rendre sphérique et faire que les rayons lumineux se rejoignent en un point unique localisé sur la rétine.

Lasik et PKR utilisent un laser Excimer. Cet outil permet de sculpter la cornée par photoablation. Pour sa part, le SMILE met en jeu un laser Femtoseconde, pour découper un lenticule dans la cornée. Ce fragment est ensuite retiré manuellement.

Traitement de l’astigmatisme par pose d’implants

Lorsque le traitement laser est contre-indiqué ou que l’astigmatisme est trop important, la pose d’implants constitue une alternative efficace. Deux approches existent alors : les implants Phake, insérés entre l’iris et le cristallin, et la chirurgie du cristallin, qui consiste à remplacer ce dernier par une lentille artificielle.

Quelle que soit la technique, l’intervention est pratiquée en mode ambulatoire. Il s’agit d’actes chirurgicaux rapides (moins de 30 minutes) et réalisés sous anesthésie locale dans l’immense majorité des cas.

Quelle méthode donne le meilleur résultat pour traiter l’astigmatisme ?

En chirurgie réfractive, tout est affaire de contexte. Ainsi, on ne peut pas désigner la « meilleure » méthode pour traiter l’astigmatisme. Pour chaque patient, la bonne méthode est celle qui permettra de corriger son trouble visuel définitivement, en toute sécurité, et si possible totalement pour qu’il puisse se passer complètement de verres correcteurs.

Ce choix de la chirurgie la plus adaptée se fait sur la base de différents critères. Chez les patients jeunes dont l’astigmatisme n’est pas trop puissant, les méthodes laser sont généralement considérées en première intention. Le Lasik et le SMILE sont le plus souvent préférés à la PKR, car ils permettent une récupération plus rapide et des suites opératoires quasi indolores. Pourtant, la PKR reste une solution efficace et constitue notamment une excellente alternative au Lasik si la cornée du sujet est trop fine (moins de 500 micromètres).

Lorsque la chirurgie au laser est contre-indiquée, la pose d’implants Phake représente alors une solution de traitement intéressante chez les sujets jeunes. Enfin, lorsque le patient astigmate est proche de l’âge de la cataracte ou déjà atteint par cette affection, c’est la mise en place de lentilles artificielles en remplacement du cristallin qui s’impose comme la technique la plus adaptée.