On désigne sous le terme d’opération de la myopie différentes techniques de chirurgie réfractive, pour lesquelles les suites post-opératoires sont différentes. C’est pourquoi l’arrêt de travail sur une chirurgie de la myopie varie théoriquement d’un patient à l’autre : découvrez pourquoi ?
Opération de la myopie : quelle durée d’arrêt de travail ?
L’opération de la myopie se présente comme une intervention de chirurgie réfractive pour corriger la myopie, avec deux grandes stratégies opératoires :
La chirurgie de la myopie se fait le plus souvent par une opération des yeux au laser pour remodeler la cornée en la rendant moins bombée : selon les cas, le chirurgien peut retirer l’épithélium cornéen (PKR et TransPKR), récliner un capot cornéen avant de le repositionner en fin d’opération (LASIK), ou découper un lenticule au laser (SMILE) ;
Sur des cornées trop fragiles ou des myopies trop importantes, le chirurgien spécialiste de la vision peut modifier la puissance de l’œil avec la pose d’un implant intra-oculaire myopique, soit en remplacement du cristallin (implant intra-oculaire pseudo-phaque), soit en addition (implant phake).
La durée de l’éventuel arrêt de travail va alors dépendre de deux critères :
- Le délai de récupération visuelle, fonction de la durée de la cicatrisation cornéenne ;
- L’activité professionnelle exercée (risque de choc sur la cornée, travail devant un écran, vision nocturne…).
L’arrêt de travail est généralement très court avec le LASIK, car la récupération visuelle se fait en quelques heures, avec le repositionnement du volet cornéen. Certains patients reprennent ainsi le travail dès le lendemain, une opération de la myopie s’effectuant toujours en ambulatoire sous anesthésie locale par collyre.
En revanche, une opération par PKR ou SMILE pour la myopie peut nécessiter un arrêt de travail un peu plus long, car la cicatrisation d’une cornée prend en moyenne de 5 à 8 jours maximum. La vision reste donc trouble durant quelques jours. Normalement, la vision est considérée comme stabilisée et optimale à un mois.
Pour une chirurgie réfractive par implant intra-oculaire, la récupération visuelle se fait en quelques jours, car l’incision cornéenne est souvent minuscule (1 à 3 mm) et l’intervention peu invasive.
Opération de la myopie et arrêt maladie : quel remboursement ?
Une opération de la myopie ne donne droit à aucun remboursement par l’assurance maladie, car elle est considérée comme une intervention de convenance.
C’est pourquoi elle ne donne droit à aucun arrêt maladie ou arrêt de travail remboursé : si un arrêt de travail s’avère nécessaire, il doit se faire sous forme de congés sans soldes ou de congés payés, après avis favorable de l’employeur.
Quelques mutuelles ou contrats de prévoyance avec un niveau de garantie élevés peuvent parfois prévoir des indemnités journalières : dès l’établissement du devis indiquant le prix de l’opération de la myopie, le patient a donc intérêt à se rapprocher de sa complémentaire, pour connaître les éventuelles modalités de remboursement de l’opération, ou les conditions de prise en charge d’un possible arrêt de travail.