En chirurgie réfractive, le recours aux implants Phake constitue une option pour traiter les patients pour lesquels les méthodes laser sont contre-indiquées ou ceux présentant des troubles visuels trop puissants. Cette intervention n’est pas prise en charge par l’Assurance Maladie, mais certaines mutuelles proposent un remboursement.
Implants Phake : principe
Parmi toutes les méthodes de chirurgie réfractive, la pose d’implants Phake est la seule qui soit uniquement additive, sans retrait irréversible de structures oculaires naturelles. En effet, les méthodes laser reposent sur la photoablation de la cornée au laser Excimer (Lasik, PKR) ou la découpe d’une lenticule cornéenne (SMILE), pour apporter la correction nécessaire au patient. Pour sa part, la chirurgie du cristallin clair exige initialement son extraction avant de lui substituer une lentille artificielle.
La mise en place chirurgicale d’un implant Phake se déroule sous anesthésie locale. Elle dure environ quinze minutes et permet au patient de rentrer chez lui le jour même. L’objectif est d’insérer une lentille souple dans la chambre postérieure de l’œil, devant le cristallin et derrière l’iris, en réalisant une minuscule incision cornéenne.
Ce mode de traitement assure des suites opératoires légères, sans douleur, et la récupération visuelle est rapide. Les résultats obtenus sont précis et extrêmement prévisibles : 96% des patients se situent à +/- 0,5 dioptries de l’objectif de correction optique défini avant l’opération.
Indications des implants Phake
Cette technique est spécialement indiquée chez les sujets encore éloignés de l’âge de la cataracte et qui présentent des contre-indications aux traitements laser (Lasik, PKR ou SMILE). De plus, la pose d’implants Phake permet de traiter des défauts de vision plus forts que les trois méthodes précédentes, notamment les myopies de plus de 10 dioptries (D). Les limites supérieures de traitement sont de 10D pour l’hypermétropie et de 7D pour l’astigmatisme.
Implants Phake : prix et prise en charge
Au-delà des frais associés à toute intervention chirurgicale (anesthésie, frais cliniques, éventuels dépassements d’honoraires…), c’est surtout la nature de l’implant qui influe sur le coût du traitement. En particulier, les implants toriques, nécessaires à la prise en charge de l’astigmatisme, sont plus chers que ceux utilisés pour traiter la myopie ou l’hypermétropie.
Considérée comme un acte de confort visant à traiter un problème visuel pouvant être résolu par le port de lunettes ou de lentilles, la pose d’implant Phake n’est pas couverte par l’Assurance Maladie.
Néanmoins, de plus en plus de complémentaires santé offrent des forfaits optiques qui permettent un remboursement au moins partiel de l’intervention. Ainsi, une fois le devis personnalisé remis par le praticien au patient, il est fortement conseillé à ce dernier de contacter sa mutuelle. Le but est de connaître exactement les modalités et le niveau de remboursement, avant de procéder éventuellement au traitement.
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